Le Québec, avec son climat nordique et ses vastes terres agricoles, offre un terrain propice au développement de cultures émergentes.
Ces dernières années, on voit apparaître de plus en plus de cultures différentes et intéressantes, qui ont certainement piqué la curiosité des consommateurs québécois!
Ces nouvelles cultures présentent des avantages tant sur le plan agronomique que sur le plan nutritionnel, ce qui en font des options prometteuses pour l’avenir de l’agriculture québécoise.
Découvrez donc trois cultures émergentes qui ont un avenir prometteur au Québec: l’argousier, la camerise et la caméline.
L’arrivée de l’argousier au Québec
L’argousier, parfois connu sous le nom d’« olivier de Sibérie », est un arbuste épineux originaire des régions nordiques de l’Europe et de l’Asie. Au Québec, l’argousier a été introduit au début des années 1990 et s’est rapidement adapté aux conditions climatiques de la province.
Les baies d’argousier sont de petite taille, mais elles ne sont pas moins nutritives pour autant! Elles sont riches en vitamines, en minéraux et en antioxydants. Chouchou de la relève culinaire, la baie d’argousier est souvent utilisée dans la fabrication de jus, de confitures, de sirops, de vinaigres, de desserts et aussi de thés et tisanes.
L’argousier présente également des qualités intéressantes pour les agriculteurs, car il est résistant aux maladies et aux ravageurs, et il peut pousser dans des sols plus pauvres. Des qualités qui l’aident à demeurer résilient lors des cycles saisonniers ardus du Québec.
La camerise, un petit fruit qui a du mordant
Originaire notamment d’Amérique du Nord, la camerise a été redécouverte au Québec dans les années 1970. Elle se distingue par sa couleur bleu foncé, sa forme oblongue et sa saveur sucrée et acidulée.
Comme l’argousier, la camerise est riche en antioxydants, en vitamines et en minéraux, ce qui lui confère des propriétés nutritionnelles intéressantes. Elle peut être consommée fraîche, mais elle est également utilisée dans la fabrication de confitures, de gelées, de sirops et parfois même d’alcools.
Les agriculteurs québécois sont de plus en plus attirés par la production de camerises en raison de sa rusticité et de sa capacité à s’adapter aux diverses régions du Québec. De plus, cette culture émergente est peu exigeante en termes de fertilisants et de pesticides, ce qui la rend attractive d’un point de vue agronomique.
La camerise ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de l’agriculture au Québec, contribuant ainsi à la diversification des cultures et à l’épanouissement de l’industrie alimentaire locale.
La caméline, l’avenir de la production d’huile au Québec
Peut-être avez-vous aussi entendu parler dernièrement de la caméline. Cet aliment originaire d’Europe de l’Est est cultivé depuis des siècles pour ses graines riches en huile.
Les graines de caméline contiennent une quantité élevée d’acides gras oméga-3, d’antioxydants et de vitamines, ce qui en fait un ingrédient précieux pour l’alimentation humaine et animale.
De plus, la caméline présente des avantages agronomiques intéressants, car elle est peu exigeante en fertilisants et en pesticides, et elle peut être cultivée en rotation avec d’autres cultures, ce qui contribue à améliorer la santé des sols.
Au Québec, la caméline a gagné en popularité ces dernières années en raison de sa résistance aux conditions climatiques nordiques. Tellement qu’en janvier 2023, l’huile de caméline vierge de Signé Caméline a remporté le premier prix lors du concours Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation (SIRHA) Innovation Lyon – Bocuse d’Or, compétition gastronomique hautement prestigieuse.
L’argousier, la camerise et la caméline ne sont que quelques exemples des nombreuses cultures émergentes qui font leur place au Québec. Et les changements climatiques en apporteront sans doute encore plus. Qui sait dans quelques années quels aliments feront leur apparition dans les champs québécois?